Sylvaine RAOUL & Bruno RICHER
Sylvaine RAOUL
Depuis de nombreuses années mon travail s'impose comme une obsession autour du noir, ou plutôt de la lumière indicible ou violente qui en surgit. Cette démarche trouve toute sa puissance dans un profond dénuement, au travers d'une recherche de la lumière, de la transparence, à partir du noir, "comme un absolu de lumière", d'où le recours à un vocabulaire élémentaire de la couleur. J'utilise la lumière comme d'autres utilisent la couleur. La lumière est réfléchie par le noir et sa vie transparaît au-travers de celui-ci, comme une irruption dans la nuit. "Comme des accidents de lumière dans l'obscurité du temps". (M. Duras)
Bruno RICHER
« Je ne suis pas photographe : je fais des photographies »
A 70 ans, j’expose, grâce aux Corsaires, pour la deuxième fois Si on m’oblige à me définir, je dis que je suis un ‘regardeur’ chapardeur : je vais chercher des images que mon regard croise généralement par surprise, sans l’avoir voulu. Je trouve ce que je ne cherche pas : des détails d’un mur, d’une flaque, d’une plante, des angles de vue, des lumières et des ombres qui transforment la réalité des choses pour tenter d’en tirer une cohérence esthétique. Une question simple résume peut-être ‘tout ça’ : la poésie dans la photo, on fait comment ? Et ça fait cinquante ans que ça dure.