"LES IMPROBABLES"
Plasticien détourneur d’objets délaissés, fervent défenseur de l’écologie et de l’économie circulaire, Jean-Claude Cimelière redonne vie aux matériaux du rebut qu’il transforme avec humour et poésie, en objets artistiques porteurs de messages. Des œuvres d’une originalité étonnante, celles d’un poète à l’imagination débordante qui donne corps à la fois à sa fantaisie et à son humour par le biais des objets qu’il détourne afin de leur donner une histoire et une autre vie…« La création est un cheminement qui parfois m’entraîne loin de mon point de départ » dit-il. Ce point de départ peut provenir d’une réflexion entendue près de lui, de « l’air du temps », c’est-à-dire de ce qu’il pense de notre société où il estime que tout est ramené à l’argent, ou encore d’un objet trouvé au hasard, souvent jeté et qu’il récupère. Il cherche alors à le détourner de son usage initial en lui offrant une seconde vie, une nouvelle utilisation souvent surprenante, comme ces petites cuillers qui se transforment en écailles de poisson. Son cerveau est toujours en mouvement, jour et nuit ! Alors, il ne se couche jamais sans un carnet auprès de lui pour noter ses idées. Au matin, il doit trier ses pensées pour ne pas s’y perdre et pouvoir ensuite leur donner forme…Qu’est-ce qui a amené Claude Jammaerts, à prendre un pinceau, à le tremper dans les couleurs qu’il avait sous la main « de la peinture en bâtiment » et à commencer un premier travail, sur un support qu’il avait aussi sous la main : un store en lamelles de bois ? Nul ne peut dire ce qui l’a conduit à cette passion pour la peinture ni pourquoi il est attaché à ce bizarre support du store enroulé, moderne kakemono de récupération. Il se perd de temps en temps sur de la toile, mais n'y trouve pas vraiment, pour l'instant, son compte et retourne très vite à ses bois tressés. Mais le fait est là : il peint ! Avec patience et avec audace, sans se préoccuper des modes, des courants, des tendances. A chaque exposition, il déroule ses “kakemonos” dévoilant ce qui l’agite : des univers oniriques, des histoires d’amour et de haine, des paysages minutieux enchâssés dans des perspectives instables, des compositions géométriques ponctuées de symboles, des traits d’humour... Claude Jammaerts, ne connait pas la panne d’inspiration, tous les sujets sont bons à condition, et là il est intransigeant, que cela se fasse sur ses chers “kakémonos” dont il précise qu’ils peuvent même être exposés aux intempéries !
15/10/2018
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