Galerie des corsaires

VERONICA PREVOST & CHRISTIAN CARRERE

 

 

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Cette série de tableaux a commencé sa gestation il y a bien longtemps. Il y a eu, au tout début, une phrase de Paul Auster dans son roman autobiographique L’invention de la solitude. Cette phrase est entrée en résonance avec mes pensées : «  Le langage n’est pas la vérité il est notre manière d’exister dans l’univers ». Tout est question de mots et d’absence de mots. D’une certaine façon de raconter les choses et de s’approprier des faits. Le langage comme mémoire pour raconter le passé, le langage pour s’ancrer au moment présent, le langage pour se projeter dans l’avenir. Tout passe par les mots, la construction de notre identité, la transmission, le leg familial-culturel et social. Les mots ne font pas leurs chemins tout seuls. Dans chaque mot il y a des vibrations, des intonations, des accentuations et  des couleurs qui les accompagnent. Il y a eu aussi ce passage du livre d’Annie Ernaux, Passion simple : « Les mots et les phrases, le rire même se formaient dans ma bouche sans participation réelle de ma réflexion ou de ma volonté ». Peser ses mots, des mots légers, touchée par ses mots, des mots d’amour, des mots célèbres, peur des mots, le mot de la fin, des mots blessants, avoir son mot à dire, les grands mots, les gros mots, échanger des mots, des mots bienveillants, le fin mot de l’affaire, le premier mot… et tant d’autres. La liste est très longue ! Ensuite, Véronica Prévost a commencé à imaginer différents mélanges entre les lettres et couleurs en grand format. Elle, apporte les lettres et chacun écrit ses mots !  Pour cette série, la technique est mixte : huile, acrylique, collage papier et collage tissu. Les mots, las palabras, entrent en mouvement et en résonance, cette fois avec la couleur.

http://veronicaprevost.wixsite.com/peinture

Avec beaucoup d’humilité, Christian Carrère se définit comme un amateur, autoproclamé autodidacte, certes, mais biens des « diplômés » des Beaux Arts se damneraient pour avoir son talent et son style tout en douceur. Venu à la sculpture après sa retraite, il puise son inspiration épurée et symbolique à une double source : l’art Shona du Zimbabwe et Brancusi, deux révélations majeures qu’il revendique avec respect et passion ; Résultat ? Des œuvres réduites à l’essentiel de l’authentique humanité brute, avec une tendresse infinie que le jeu stylisé des courbes exprime. De lumineuses esquisses de femme et d’enfants, de couples, dont la pudeur et l’émotion nous atteignent, vibrantes, palpables, sensuelles et pures. Ses matériaux ronronnent sous son doigté délicat à l’instar de ses gouges ou polissoirs : béton cellulaire (et oui, c’est ça le siporex !), écorce de pin ou grès de Dordogne.

(Michel Dumergue  Artiste Photographe)

 



12/06/2017

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